Couverture de génériques, Alexandre Astier rédac chef

Pour son numéro de rentrée, le bimensuel Générique(s) a choisi sa série évènement : Kaamelott. Et pour faire les choses en grand avant la dernière saison de la série, le magazine a invité Alexandre Astier pour être le rédacteur en chef le temps d'un numéro ! Ce qui se traduit dans les pages, outre quelques interventions disséminées dans les rubriques, par un bel édito signé Astier, ainsi qu'un dézingage en règle du générique français de Starsky et Hutch.

Mais surtout, Génériques offre à Kaamelott un hommage sur 22 pages. Plus une Bible qu'une enquête, tout ce qui a pu être dit sur Kaamelott ces quatre dernières années est compilé ici. L'importance de la famille, l'évolution du format et de la narration, les références d'Astier, tout y est détaillé, comme pour figer une fois pour toute l'histoire de la série. Mais parmi la présentation des personnages, le résumé des saisons, et un abécédaire qui imagine Kaamelott en 26 mots, on trouve aussi quelques actualités et informations inédites, entre autres au cours d'une interview de 4 pages d'Alexandre Astier, Jean-Christophe Hembert et Lionnel Astier.

Après avoir disserté sur le Livre VI (et plus ou moins dévoilé, en spoiler sans goût, pourquoi Arthur ne touchait pas sa femme), la fin de l'entretien projette l'auteur dans le futur, qui évoque la trilogie Kaamelott. Et pour la première fois, il envisage que le deuxième film se fasse quel que soit le résultat du premier : « C'est vraiment articulé pour 3 films. Il y a deux grandes ellipses au milieu et chacun d'entre eux se termine par un évènement majeur. Si ça se trouve, le premier ne va pas marcher. Bon, il y en aura quand même un deuxième. » Malgré la fin dramatique du Livre V, l'humour sera de retour dans la suite de l'histoire : « Le premier film Kaamelott, ce sera l'histoire d'un mec qui reprend vie. J'ai envie que ce soit vraiment drôle. » D'ici là, Alexandre Astier a envie de se faire oublier, et peut-être réaliser quelques films plus dangereux avant de profiter du succès de Kaamelott.

Le magazine revient à plusieurs endroits sur l'annulation du Livre VII. Il commence par rassurer sur la fin du Livre VI qu'ils ont vue et qui annonce effectivement un personnage d'Arthur plus heureux et combattif. Mais plus loin, il est avoué que M6, même si elle aurait accepté une septième saison, a néanmoins lancé l'idée de terminer l'histoire à la sixième : après les audiences et les réactions mitigées concernant la deuxième partie du Livre V, « Kaamelott est petit à petit devenu un truc dont la chaîne ne pouvait plus rien faire », admet Alexandre Astier. Il a alors réfléchi à une solution pour raconter deux saisons en une sans changer la trame des films. La production s'était finalement arrangée pour faire les deux saisons, mais trop tard, l'auteur s'était mis en tête de caler la dernière dans la précédente. Mais le magazine dévoile une certaine déception : « Dans sa marche vers la fin télévisuelle de son œuvre, Astier avait décidé de ne pas en passer par une septième saison, préférant en traiter le contenu initialement envisagé dans le dernier épisode. Un choix compréhensible, mais qui ne va pas sans poser quelques problèmes dans le traitement, trop rapide et trop linéaire, de l'épisode 9 [...] passons sur le sentiment d'étouffement que les deux tiers de cet épisode pourront susciter chez le spectateur ; Kaamelott vaut bien ça. » Le cliffhanger final les a plus enthousiasmé : « une fin coup-de-poing qui ne manquera pas de partager le public, mais qui reste à n'en pas douter un des plus beaux moments de la série, une de ses plus belles réussites artistiques et esthétiques ».

Pour vous procurer cette bible de Kaamelott, il vous faudra trouver un libraire abonné à Génériques, ce qui n'est pas évident. Renseignez-vous sur le site (à moitié fonctionnel) trouverlapresse.com (entrez bien Générique(s) avec les parenthèses), et, à défaut d'avoir un distributeur près de chez vous, vous pouvez commander le numéro directement sur le site du magazine. Vous aurez le choix entre une version papier livrée (en 2 jours et massacrée par la Poste dans mon cas...), et une version numérique instantanée et économique.