Prenant par surprise les non-initiés comme votre serviteur, le théâtre du Rond-point a déjà finalisé sa saison 2011-2012 (merci Catherine qui m'a prévenu !). Comme on s'y attendait, Alexandre Astier y interprétera Jean-Sébastien Bach dans un spectacle seul. Plutôt qu'en octobre comme on l'avait évoqué, ce sera en avril et mai 2012. C'est dans un an, mais il faut déjà réserver vos places ! Le théâtre a ouvert les réservations hier matin, et les meilleures places de la première se sont déjà envolées ! Le spectacle se nommera Que ma joie demeure et sera donné une trentaine de fois, du 5 avril au 13 mai 2012 à Paris. Voici quelques extraits de la présentation du spectacle :

Ce cours est ouvert à tous, et aucune connaissance musicale n’est requise. Encore là où on l’attend le moins, Alexandre Astier joue les Kapellmeister. Maître de musique, claveciniste ou joueur de viole de gambe, l’acteur devient Jean-Sébastien Bach. Génie absolu de la musique baroque, pasteur protestant, organiste, le compositeur signe au XVIIIè siècle mille chefs d’oeuvre, préludes et passions, fugues et variations. Herr J. S. Bach donne enfin en 2012 une master class. « Introduction au contrepoint fleuri et rigoureux », avec illustrations sonores et extraits live. Lui le « cantor de Leipzig » reçoit ses élèves dans son appartement de Saint-Thomas. Exposé sur l’harmonie tonale, mais il peut déraper. Et Bach grogne, vocifère contre Dieu. Le musicien et ses épouses ont perdu dix de leurs vingt enfants. L’homme en deuil offre pourtant à Dieu des messes et des cantates inouïes de beauté et de dévotion.
L’humeur, les mots et le ton sont vifs et libres : de quoi pulvériser les clichés. Mais Astier reste sérieux quant aux costumes et aux instruments d’époque. « Comme dans Kaamelott, je ne veux ni décors en carton-pâte ni accessoires bidons. Tout doit être vrai. C’est le langage et la parole qui s’émancipent du vérisme. » Inusable, fascinant, le génie de Bach fait l’objet d’un portrait craché sans retenue. Un homme fort et rocailleux, arrogant, douloureux, loin des images convenues du religieux pratiquant, cloué sur sa chaise et ses partitions. Hommage savoureux et déglingué à J.S.B., Que ma joie demeure ! décortique gaiement la musique de Bach comme on ouvre un capot de bagnole pour comprendre un moteur.

Voici enfin le lien que vous attendez tous pour réserver des places rapidement.