Alexandre Astier jouait hier son spectacle à la Roche-sur-Yon. Un journaliste local, et fan, l'a rencontré à cette occasion, et publie sur son blog une belle interview. En voici quelques extraits :

Quelle est l'origine de Que ma joie demeure ?
J'ai une relation affective particulière avec Jean-Sébastien Bach, plus qu'avec d'autres compositeurs. Et cela depuis l'enfance. Pourtant j'ai surtout appris à le découvrir depuis que je travaille sur ce spectacle, car il y a peu d'écrits sur lui. Ce qui me fascine c'est le mélange entre la simplicité d'écoute que propose sa musique et la grande complexité mathématique de sa fabrication.

Vous utilisez beaucoup la forme professorale dans vos spectacles. êtes vous un prof frustré ou c'est un goût que vous avez pour l'enseignement ?
Je ne pense pas être un prof frustré, au vue de la situation de certains d'entre eux qui est loin d'être enviable. J'aime expliquer des trucs. Je trouve que c'est aussi jouissif de les faire comprendre que de les apprendre soi-même. Je suis capable de me passionner pour n'importe quoi à partir du moment ou cela m'est expliqué avec passion et précision. Mon entourage s'en lasse d'ailleurs assez rapidement car j'ai l'habitude de disséquer la notice de mon lave linge comme celle mon ordinateur ! Pour en revenir au ton utilisé, je l'apprécie car il permet le détachement. C'est une influence que je tiens de François Rollin.

Il vous arrive fréquemment de parler en dialogues de films avec votre entourage. Que ressentez-vous quand les gens parlent entre-eux en dialogues de Kaamelott ?
C'est important que les dialogues de film deviennent des références. Audiard disait que la sonorité des dialogues était plus importante que leur sens. Dans la vie, les gens aiment beaucoup parler et je trouve que dans certains films les dialogues s'enchainent trop vite, car ils doivent expliquer ce qui se passe à l'image. Je suis assez fier que des gens parlent en Kaamelott. Si ça marque c'est que cela sonne bien.