Alexandre Astier : l'après-masterclass de Christopher Vogler
Par Terry Laire le jeudi 19 juillet 2012, 21:15 - Lien permanent
Voici l'avant-dernière partie de l'interview d'Alexandre Astier vantant la masterclass du scénariste Christopher Vogler à Lyon en octobre. Cette fois, le réalisateur explique ce qu'il se passe une fois la classe finie.
Commentaires
Ma réaction a été presque similaire a la sienne.
Après avoir lu plusieurs ouvrages sur l'écriture, je me suis rendu compte que je faisais du vogler/lavandier/etc... sans le savoir et ça m'a rassuré.
(ayant intégré une formule d'écriture de manière inconsciente, a force de voir des séries et des films ricains)
Puis après, j'ai commencer a remettre en cause tout ce que j'écrivais, ne trouvant jamais assez bien mes versions ou projets successifs, le travail des autres étant toujours plus meilleur que le mien, etc...
Mais je commence enfin, après quelques années, a faire comme lui, a accepter de ne pas suivre tout a la trace, a m'écarter du chemin, sachant a tout moment ou est la route principale.
L'avenir dira si j'ai raison ou pas...
C'est exactement ça. Même si je sais que j'aurai du mal à apprendre une méthode d'écriture, ne serait-ce qu'à l'étudier (n'étant pas du genre studieux), c'est pourtant de cela que je me sens le plus proche, ayant en tout cas traversé les mêmes phases... Et il est toujours plus intéressant de s'éloigner de la route principale, quitte à se perdre (suffit d'emporter une bonne boussole).
L'exemple de weber est judicieux, car il représente aussi le danger a être, ou a se croire, au dessus de toute rigueur dramaturgique.
J'aime la concision de son travail en comédie-concept, mais quand il se permet de faire "la doublure" sans aucun climax de fin, je me dis que les producteurs lui passent bien trop de caprices, ou ne savent plus lire un scénario.(ou les deux :)
A moins de considérer un tête a tête d'une minute dans une voiture comme un climax digne de ce nom, bien sur...
A trop n'en faire qu'a sa tête, on perds une efficacité et un potentiel fort et on laisse au spectateur un petit gout d'inachevé.
A contrario, le final-clip du livre 6 est la manière la plus brillante que j'ai vu depuis longtemps pour clôturer une série.
Oh le cauchemar de merde! C'est un fou même dans ses rêves...
Sinon je suis d'accord avec Thierry, le final du livre 6 me laisse sans voix à chaque visionnage. Quel génie. Surtout le dernier plan qui recule, tout est juste, fin et trop classe!