La saison 1 d’Hero Corp passe cet été sur France 4, en prime time, après avoir été diffusée sur Comédie. Où en êtes-vous de la saison 2 ?
Je termine l’écriture, à quatre mains avec Claire Alexandrakis, une scénariste chevronnée qui a craqué sur la saison 1. C’est une belle rencontre et je suis soufflé qu’elle accepte de bosser pour nous car Hero corp c’est un budget minimaliste, une équipe qui fait un peu tout : le casting, l’interprétation… Le projet ne tient pas par l’argent qu’on y gagne mais par l’envie, les affinités, l’excitation. Je suis très « tribu » dans le travail. Pas forcément famille au fond, car cela enferme un peu. Plus tribu.
Vous tournez la saison 2 en août. En Lozère, encore ?
Non… on va changer de lieu. Sans doute dans le Languedoc Roussillon, ou alors en Rhône-Alpes. Après les paysages lunaires de la Lozère, on va jouer le contraste : des hauteurs, des aigus. Ma famille vient de Lozère, j’avais envie de tourner là bas, mais pour la saison 2, les super héros doivent changer d’univers.
Quel sera le ton?
Ce sera différent, avec plus de tension, d’action. La série tiendra autant de la comédie que de l’épique et du fantastique. Le grand retour des capes, des armes et des enjeux graves ! Surtout, la série sera plus feuilletonnante encore, avec un « cliffhanger » à la fin de chaque épisode. Je suis un immense fan de Lost et des cliffhangers, ce suspense, j’adore. Dans la première saison, on présentait les personnages. Les super-héros étaient à la retraite, cachés. Là, c’est leur grand retour. Il y aura un voyage, une sorte de quête, et l’arrivée de nouveaux personnages.
Vous allez multiplier les super héros, donc les super pouvoirs...
Je vais presque doubler le nombre de super héros. Quant aux pouvoirs, j’en ai cherché de vraiment surprenants. J’y arrive bien quand je suis fatigué, que je n’ai plus peur de livrer mes conneries… En matière de supers pouvoirs, il y a les standards : celui qui maîtrise le feu, le froid, sont présents dans la série. Et d’autres, comme le personnage de Sébastien Lalanne, « Doug Sérum », sont plus fous, puisque son super pouvoir c’est de se figer quand il entend un mensonge. Pour la 2, j’aime bien Jean Mi Cheng. Un handballeur japonais dont le pouvoir est d’interloquer les gens. Interloqués, ils baissent leur garde et là, il peut leur envoyer des ballons de hand à la figure. Il y aura aussi Araignée Man, la suite logique de Chauve Souris Man…
Après la saison 2, vous vous voyez boucler la série ou continuer ?
Je partirais bien sur 5, 6 saisons, en fait. Je rêve de faire d’Hero Corp une grande saga. C’est une idée qui me porte depuis longtemps et j’ai envie de m’y consacrer à fond.